mercredi 3 août 2016

L'implicite en littérature

Jørn Riel
Jørn Riel, un pro de l'implicite !

En tant que lectrice, il y a un élément dont je raffole, c'est l'implicite ! J'aime quand le travail ne m'a pas été pré-mâché et quand mon neurone doit fournir un peu de jus pour démêler l'intrigue.

Tout naturellement, lorsque je me suis mise à écrire "pour de bon", à l'adolescence, j'ai voulu saupoudrer mes romans d'implicite. Malheureusement, voilà un exercice bien difficile à mettre en œuvre ! Il s'agit de se mettre à la place des lecteurs : ne pas en dire trop, soit, mais suffisamment malgré tout pour que le message passe. Et c'est là que la bât blesse ! C'est un de mes défauts en écriture : ne pas en dire assez.
Et l'erreur est de taille car elle peut aller jusqu'à transformer une situation réfléchie en incohérence.
Par exemple, on a parfois reproché à une idylle de La vengeance sans nom de ne pas être crédible. En effet, au premier abord, réunir en amour une fille de 11 cycles (soit presque 13 ans, voir mes bonus) avec un garçon de 150 cycles, ça paraît un peu étrange... Sauf que, le garçon en question étant un elfe, sa croissance est toute différente d'un humain et qu'il est en réalité un adolescent dans son physique comme dans sa psychologie. Aïe, si certains lecteurs n'ont pas saisi cette nuance, c'est bien qu'il y a erreur de ma part ! J'ai encore une fois glissé trop d'implicite... 
Les bêtas-lecteurs ont alors un rôle capital pour dénicher ces "pas assez dits". Lorsqu'on est immergé dans son monde, ils peuvent être nombreux. (J'en profite pour remercier mes bêtas, tiens !)

Et vous, en tant que lecteur, aimez-vous l'implicite ? Et en tant qu'auteur, jouez-vous avec ? Arrivez-vous à prendre suffisamment de distance pour le doser avec tact et mesure ?



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